mardi 22 novembre 2016

Les voies du bonheur sont imprévisibles

Auteur : Alexander McCall Smith
Éditeur : Éditions des 2 terres
Collection : -
Parution : 7 octobre 2015
Pages : 280
EAN-13 : 9782848932286

Dans une ville aux abords d'Édimbourg, un garçon fait le récit détaillé d'une vie qui n'est pas la sienne. Il décrit parfaitement une île sur la côte écossaise, qu'il ne peut absolument pas connaître, et la maison qui s'y trouve, dans laquelle il prétend avoir vécu. Quand la mère du garçon demande son aide à Isabel Dalhousie, cette dernière sent qu'il est de son devoir de tirer cette affaire au clair. Mais la découverte de la maison ne fait qu'engendrer de nouvelles interrogations. Par ailleurs, Isabel s'inquiète pour sa nièce, Cat, engagée dans une relation avec un homme qui ressemble étonnamment à son propre mari, Jamie. Pour Isabel et ses proches, les voies du bonheur sont imprévisibles.


Mon avis

J’ai lu ce livre en lecture commune avec le Terrier de Guimause. Ambiance Écosse et réincarnation, ça me parlait plutôt beaucoup. Mais il m'a été très difficile de terminer cette lecture. Je l’ai terminée parce que je lisais avec Guimause, sinon je pense que j’aurais abandonné bien avant la fin.

Alors précision qui a son importance quand on lit ce livre : c’est une suite de série. L’éditeur, au moment de son envoi, m’avait spécifié que la lecture des précédents tomes n’était pas nécessaire pour la compréhension de l’histoire. Je suis donc entrée dans cette aventure en voulant bien faire un effort, et comprendre que les personnages avaient sûrement un passé expliqué avant.
Mais même avec ça, ça été difficile. Ce que je reproche à ce roman, c’est de nous vendre une intrigue en quatrième de couverture, et ne l’aborder que par moments, comme si c’était une toile de fond sans grande importance. On découvre pleins d’autres choses sur les personnages et leurs avancées, pourquoi pas, mais l’intrigue principale passe beaucoup trop souvent au second plan.
Je comparais souvent ce roman à la série policière « Kenzie et Gennaro » de Dennis Lehane, car pour les lire dans le désordre je n’ai aucun souci de compréhension. Les petites histoires annexes à l’intrigue sont même très sympas, et le cœur du tome est clairement l’enquête décrite dans le résumé. C’est donc possible !

Isabel (si je me souviens bien) ne m’aura fait aucun effet. Elle est très philosophe, et pourquoi pas, certaines de ses réflexions sont pertinentes, mais elle n’a aucune profondeur. Elle essaie d’être sur tous les fronts sans être précisément présente là où l'on a besoin d’elle.
Au cours du roman, elle va de temps en temps aider une mère de famille à y voir plus clair dans l’étrange comportement de son fils. Le jeune Henry semble avoir vécu une autre vie avant celle-ci. Il fait référence à des souvenirs du passé, des endroits où il n’est jamais allé. Tout ça inquiète beaucoup sa mère, et ça se comprend.

Tout est très impersonnel dans ce roman. On avance à travers l’histoire sans vraiment avoir la sensation d’en faire partie. Et quand arrive le fin mot de l’histoire… nouvelle déception. Tout ça pour ça ? Rien de plus ? J’ai vraiment eu cette sensation de m’être fait avoir. Je n’ai retrouvé aucune ambiance, aucune attirance. Ça a été le néant entre moi et ce livre. Malheureusement.
 

dimanche 20 novembre 2016

Harry Potter et l'enfant maudit

Auteur : Jack Thorne
Éditeur : Gallimard Jeunesse
Collection : -
Parution : 14 octobre 2016
Pages : 340
EAN-13 : 9782075074209

Cette pièce met en scène les nouvelles aventures d'Harry Potter dix-neuf ans après la fin de la saga de J.K. Rowling. Désormais employé au ministère de la Magie, marié et père de famille, Harry Potter est débordé. De plus, son passé se manifeste par l'entremise de son plus jeune fils, Albus Severus, en butte avec le lourd héritage familial. Père et fils doivent s'unir pour affronter les ténèbres.


Mon avis

Peut contenir des spoils concernant la saga Harry Potter de JK Rowling. 

Alors ! Attaquons-nous à cette véritable épreuve du Tournoi des trois sorciers. Donner son avis sur cette pièce n’est pas simple. Et pourtant, j’en ai des choses à dire ! Je vous rassure, ça sera un avis à l’image de la vidéo avis que j’ai pu faire pour la chaîne de la librairie Glose. On va autant parler du bon et du moins bon. Cet avis ne contient que mon avis général sur cette pièce, et il n’y a pas de spoil.

Avant tout, précisons que c’est une pièce de théâtre, et qu’elle doit donc être lue comme telle. Un roman aurait permis d’avoir beaucoup plus de détails et d’étoffer certains aspects qui peuvent sembler faciles et peu aboutis. Ensuite, Rowling n’a pas écrit la pièce, c’est l’œuvre de Jack Thorne, sur validation de Rowling. Il me semble que ce sont des choses qu’il est important de rappeler, et d’avoir en tête avant de commencer cette histoire.

Pour résumer rapidement, on se retrouve 19 ans après la bataille de Poudlard, sur le quai 9 ¾, à la gare de Kings Cross, et Harry Potter rassure son jeune fils Albus qui craint de se retrouver à Serpentard. L’histoire avance ensuite rapidement sur quelques années, et on retrouve Albus Potter à l’âge de 14 ans, en froid avec son père. Le jeune garçon décide d’entreprendre une aventure périlleuse pour faire la différence auprès des siens.
Commençons d’abord par les anciens personnages, ceux des 7 premiers tomes. Dans un premier temps, j’ai adoré les retrouver ! Mais pour moi, il y a un petit souci d’évolution chez certains. Notamment Ron. Il est mon personnage favori de toute la saga, et il nous est présenté de manière très co-conne dans cette histoire. Il joue uniquement le rôle du tonton blagueur, sans rien apporter, alors que le personnage de Ron est bien loin de ça. Au contraire de Drago, que j’ai trouvé très touchant avec son fils Scorpius. C’est l’un des personnages qui possède une belle suite, une image qu’on avait de la peine à se faire de lui quand il était plus jeune. J’ai lu un commentaire qui rapprochait beaucoup la personnalité d’adulte de Drago à celle de sa mère Narcissa. Et je trouve que c’est tout à fait vrai. Concernant Harry, Hermione et Ginny, je n’ai rien ressenti de particulier. J’ai simplement trouvé certains agissements et certaines remarques peu crédibles venant d’eux.
Pour les nouveaux personnages, mon coup de cœur va à Scorpius. Il possède beaucoup de qualités, et j’ai trouvé que c’était un personnage très sain et réaliste. Albus est un peu too much pour moi. Je comprends plus ou moins son envie de partir dans cette aventure dangereuse, mais je trouve ses réactions et envies un peu de trop pour un enfant de 14 ans. Son père a vécu pire au même âge, mais parce qu’il n’avait pas le choix. Le danger se jetait littéralement sur Harry. Contrairement à Albus, qui cherche le danger.

Concernant les différentes intrigues, autant j’ai été très surprise au départ, autant finalement, je me suis lassée. Les schémas se répètent souvent, et la grande révélation finale m’aura fait hurler de rire tellement je n’y croyais pas. On était très clairement dans une bonne fan-fiction pour moi, mais pas de quoi en faire une pièce de théâtre, mise en scène et publiée sous forme de script. Dans ce cas-là, il existe quantité d’autres histoires tout aussi bonnes, voire meilleures que celle-ci, qu’on aurait pu adapter.
L’auteur utilise beaucoup de raccourcis pour amener son histoire où il le souhaite, sans forcément rendre tout ça crédible. Il y a beaucoup de facilités, qui arrivent soudainement pour arranger tout le monde. Pour moi, Jack Thorne a voulu parler de trop de choses, trop de théories en même temps, ce qui rend cette pièce très brouillonne et peu agréable à suivre à l’écrit (pourtant, je suis une adepte des pièces de théâtre sous forme de script, le format ne m’a donc pas dérangé).

Au départ, j’étais donc emballée, car ça reste Harry Potter, et que l’univers fait partie de mon bagage de lectrice. J’avais envie de retrouver cette sensation de lecture formidable que j’avais eue avec la saga. Ce bonus n’est pas à la hauteur pour moi. Il amène quelques bonnes choses, des pistes sympas sur lesquelles on aurait voulu s’arrêter plus longtemps. Mais également, beaucoup d’incompréhension et des théories qui ne se tiennent que vaguement, qu’on nous explique trop rapidement et trop facilement. Je ne le qualifie pas de huitième tome, mais bien de fan-fiction bonus. Un élément-clé est trop présent pour que ça en fasse un tome 8, une véritable suite. La jeune génération n’a pas le temps de s’implanter, et l’ancienne prend beaucoup trop de place.

Quand on est fan de Harry Potter, on a envie de la lire, pour se faire son avis. Et je ne suis pas déçue de m’être fait le mien. J’ai essayé d’avoir l’esprit le plus ouvert possible durant ma lecture, prête à accepter beaucoup de choses, et j’ai lu des passages et des idées qui m’ont séduite. Mais pas que malheureusement.

samedi 19 novembre 2016

The sky is everywhere

Auteure : Jandy Nelson
Éditeur : Walker Books
Collection : -
Parution : 5 février 2015
Pages : 320
EAN-13 : 9781406354386

Seventeen-year-old Lennie Walker spends her time tucked safely and happily in the shadow of her fiery older sister, Bailey.

But when Bailey dies abruptly, Lennie is catapulted to centre stage of her own life - and suddenly finds herself struggling to balance two boys. One boy takes Lennie out of her sorrow; the other comforts her in it. But the two can't collide without Lennie's world exploding...
  


Mon avis

Tirage au sort de ma Book Jar « livres en anglais », je me réjouissais de commencer cette histoire. J’en avais entendu beaucoup de bien. J’attendais une lecture touchante et je n’ai pas été déçue à ce niveau-là, mais ce n’est pas totalement gagné non plus.

Malgré une histoire pleine d’émotions et qui aborde un sujet pas facile, le deuil, l’auteure ne pousse pas assez certains aspects de son roman. Et tombe facilement dans pas mal de clichés qu’on a déjà eu l’occasion de voir souvent dans ce genre d’histoires.
Ici, Lennie a perdu sa grande sœur, Bailey. Elle ne sait pas comment se remettre de la mort de sa sœur, et s’enferme dans son monde. Sa musique. Ses poèmes. Et ne partage plus grand-chose avec le monde extérieur.

Lennie nous touche forcément, car elle appuie sur la corde sensible. Mais à part ça, elle a vite commencé à m’agacer. Son comportement est pardonnable vu sa situation, mais ça n’excuse pas tout non plus. Le deuil d’un proche est une sacrée étape dans la vie, et un obstacle qu’on franchit tous de manière différente. Je ne suis pas sûre d’avoir totalement adhéré à la manière de faire de Lennie. Toby est le petit copain de Bailey, il est lui aussi en deuil, et doit affronter la vie seul, alors qu’il avait beaucoup de projets avec sa belle. Les deux personnages vont, sans surprise, se rapprocher à cause de leur chagrin. C’est à ce moment-là qu’entre en scène Joe, un grand amateur de musique comme Lennie, et avec qui la jeune fille va avoir pas mal de points communs. Joe lui permet de penser à autre chose qu’à la mort de sa sœur, alors que Toby la ramène sur cette douloureuse épreuve.
Vous le voyez venir gros comme une maison ? Moi aussi. Le fameux triangle amoureux ! On ne le présente plus depuis 2005 (Twilight en est limite devenu la référence ultime), et si j’avais imaginé que beaucoup d’auteurs étaient enfin passés à autre chose, ou le traitaient de manière nouvelle, ce n’est pas le cas de Jandy Nelson ici. Belle ombre au tableau que ce triangle ! Il aura gâché une bonne partie de ma lecture.

Un autre sujet très intéressant est également traité, celui de l’absence d’une mère. Paige, la maman de Lennie et Bailey est simplement partie un matin, sans revenir, en laissant ses filles à sa propre mère. Si ce n’est pas le sujet central du roman, c’est quelque chose que Lennie aborde très souvent, et qui prend beaucoup d’importance vers la fin du récit. Jusqu’à une fameuse scène où Lennie en parle à sa grand-mère, j’aimais beaucoup le mystère qui entourait Paige. L’auteure nous propose alors d’enfin en apprendre plus sur elle. Et vu comment la conversation entre petite-fille et grand-mère démarre, je m’attendais à un truc de dingue ! À une révélation de fou. Quelque chose de bien caché que je n’avais pas vu venir, car trop absorbée par le deuil de Lennie. Et…. Non. Là, je suis tombée d’assez haut. Je ne comprenais pas trop pourquoi on nous balançait soudainement des informations concernant ce personnage, si ce n’était même pas pour nous avouer un gros truc la concernant.

Je suis visiblement de moins en moins réceptive à ce genre d’histoires. Ou alors, les schémas sont trop souvent les mêmes, et au bout d’un moment ça ne prend plus.

jeudi 17 novembre 2016

Mon ventre et moi

Les mois n’en sont plus, avant que petit bonheur pointe le bout de son nez. Et j’ai vraiment hâte de faire sa connaissance. Jusqu’à présent, ce n’était qu’une simple présence en moi, un partage d’enveloppe. J’ai imaginé ce moment depuis des années. Être enceinte. Ressentir les moindres mouvements. Partager des moments si particuliers alors qu’il n’est pas encore séparé de moi. Et finalement, mon ressenti, à quelques semaines du terme, n’est pas du tout celui que j’avais imaginé.

Depuis des années maintenant, je sais que j’ai envie de devenir maman. J’ai eu la chance de rencontrer le papa rapidement dans ma vie, et encore mieux, on regardait dans la même direction. On lit de tout sur la grossesse et les sensations ressenties à ce moment-là. Alors forcément, j’avais des attentes particulières, des choses que je pensais sentir ou percevoir, qui ne se sont finalement jamais manifestées.


Une fille ou un garçon ?
J’ai toujours su que je ne voulais pas connaître le sexe du bébé avant sa naissance. Pour moi, c’était un principe. J’attends un enfant, et qu’importe qu’il soit fille ou garçon. Le savoir à l’avance m’aurait gâché mes préparatifs (alors qu’on pourrait croire, au contraire que ça m’aiderait) Je ne veux pas commencer avant même sa naissance à acheter des choses selon son sexe. Je préfère y aller au coup de cœur, le neutre et ce qui me fait plaisir et envie. « Oui c’est une petite chemise de bûcheron » - « Et si c’est une fille ? » et alors ? Je porte des chemises à carreaux. Suis-je un homme pour autant ? Alors souvent, on me fait part des pronostics. « Et toi, tu sens quoi ? » « Un bébé. » Je pensais que j’aurais cet instinct qui veut qu’on se doute dès les premières sensations si c’est une fille ou un garçon. Eh bien non. Je ne ressens rien. À part son petit corps qui gigote beaucoup.

Cours et prévoyances
Au début, j’aurais affirmé vouloir suivre des cours en prévision de l’accouchement. Me renseigner au maximum à cette nouvelle arrivée dans nos vies. Finalement, après l’emprunt d’un livre très technique à la bibliothèque (que j’ai rapidement abandonné), j’ai décidé d’en savoir le moins possible. De faire simplement confiance à mon médecin et de vivre avec cette grossesse, comme je vivais avant. On rapproche trop souvent grossesse et maladie pour moi. Oui, je ne peux plus faire certaines choses. Oui, je suis fatiguée. Et oui, je compte arriver à la maternité sans avoir fait de cours préparatoires à l’accouchement, et sans même trop savoir comment j’aimerais que bébé sorte (péridurale, sans péridurale, dans l’eau, etc. ?). Heureusement, je suis tombée sur une sage-femme adorable qui a simplement laissé les cases vides, et m’a recommandé de me faire confiance. De demander ce dont j’ai envie le jour J et de voir ce qui sera le plus en accord avec moi à ce moment-là.

Partager son corps
C’est quelque chose de formidable de sentir ces petites bulles pour la première fois. On commence à ressentir de plus en plus la vie qui grandit en soi. Et c’est une expérience incroyable. Mais j’avoue aussi que des fois, j’en ai marre. Je me sens étrangère de mon propre corps. J’ai l’impression de n’être qu’une simple porteuse, je me mets à avoir peur de ne pas « créer les premiers liens avec mon enfant », qu’il ressente ma frustration de ne pas pouvoir faire certaines choses. Plus la date approche et moins j’ai peur. Car finalement, je sens que c’est lors de sa naissance que je vais vraiment apprendre à le connaître, à me sentir proche de lui. Plus que lors de son habitation dans mon ventre.

Je ne pense pas que nous serons des parents parfaits. Mais nous serons les siens, et ce qui ne se calcule dans aucun cours, aucune statistique, c’est que nous l’aimons déjà très fort. À deux, nous étions déjà tellement heureux, alors je n’ose pas imaginer à trois. Ça ne sera pas facile tous les jours, mais les challenges de la vie ne me font pas peur. Je n’ai peut-être pas coché toutes mes cases personnelles de grossesse, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle aura été unique et merveilleuse. J’ai eu beaucoup de chance de la vivre de cette manière, libérée et en pleine santé. Il n’y a peut-être pas eu les sensations que j’attendais, mais il y en a eu d’autres, tout aussi belles, que je n’avais lues dans aucun livre ou article.

Petit bonheur, je suis prête. On t’attend avec impatience et on fera tout pour te rendre heureux.

vendredi 11 novembre 2016

Bilan de vie et de bibliothèque d'octobre 2016

Octobre. Un mois que j’aime beaucoup. C’est l’automne. C’est la période de mes vacances. Le temps est frais. Le paysage change de couleur. Et octobre 2016 aura été aussi beau que les précédents. D’un point de vue personnel je me suis sentie bien comme bizarre. J’y reviendrais peut être dans un article prochainement. De drôles de sensations, de réactions. Ça remue énormément en moi, et forcément ça m’empêche de vivre comme je le faisais avant. C’est normal. Je partage mon corps et ce n’est pas tous les jours évident, même si c’est une merveilleuse expérience. 

La chambre est terminée. On attend plus que le jour J. J’ai également eu la chance d’avoir toutes les personnes que j’aime autour de moi pour une journée spéciale, avant que le grand BOOM de sa naissance arrive. L’appartement est donc différent, on a du bouger pleins de choses, et finalement ça donne cette impression de re-nouveau. Et en cette période de l’année ça fait du bien. J’ai prit le temps de me faire plaisir. De m’offrir des petits cadeaux. De barboter aux bains de Charmey. De me caler dans mon canapé pour regarder Danse avec les stars avec des Ferrero Rocher, comme chaque automne. 

Dans ma vidéo Routine de lecture je vous parlais de ces routines que l’on met en place dans notre quotidien pour se sentir bien. J’ai presque envie d’y consacrer un article entier. Pour expliquer pourquoi je trouve qu’avoir des petites routines ça peut être très agréable et rassurant, sans être redondant.

Niveau lecture c’est un mois en demi-teinte. J’ai eu de belles surprises avec des suites de séries que j’aime, Lucky Harbor ou encore Charley Davidson. Malheureusement aussi quelques déceptions avec La société des S et Le pays des contes. Mais heureusement pleins de belles lectures m’attendent encore dans ma PAL de l’infini ! 

MES LECTURES


Livres chroniqués :


Novembre signe ma dernière ligne droite.
De deux nous allons passer à trois.
Et j'ai hâte d'arriver à ce moment.

 

Book Haul d'octobre 2016

Si septembre était tout petit….. octobre (comme chaque année) est énorme ! Je ne sais pas ce qui se passe en octobre pour que la PAL prenne autant de poids d’un coup ?! Mais j’ai toujours des grandes envies, comme un animal qui se prépare à hiberner je fais des réserves avant l’hiver. Je ne vois que cette explication. Les mercis pour ce mois chargé vont aux éditions Akileos, Rageot, Bragelonne, Folio, Pika et Scrineo. Et à moi aussi. Parce que je me trouve vachement sympa de me faire des cadeaux comme ceux que je me suis fait ce mois. 

ACQUISITIONS 



VIDEO

jeudi 10 novembre 2016

Sorcière, tome 1 : Le livre des ombres

Auteure : Cate Tiernan
Éditeur : ADA
Collection : -
Parution : 1er octobre 2010
Pages : 322
EAN-13 : 9782896674442

Il se passe quelque chose en moi que je ne comprends pas. * Je vois, je sens les choses différemment. J’accomplis des choses dont les gens normaux sont incapables. Des choses puissantes, des choses magiques. Ça me fait peur. * Je n’ai jamais choisi d’étudier la sorcellerie. Par contre, je commence à me demander si la sorcellerie ne m’aurait pas choisie.  

Mon avis


Trouvé lors de mon voyage à Québec, le premier tome de cette saga me tendait les bras (surtout pour 3 dollars !). Je savais qu’elle existait en France, publiée par les éditions Hachette, mais pour une question de look… je préférais les couvertures de chez ADA. Vu le prix, j’ai craqué. Et ma semaine de vacances, pile avant Halloween était le moment idéal pour le lire. Alors est-ce que la sorcière de Cate Tiernan m’a convaincue ?

Pour le coup, je suis repartie en vacances ! Les éditions ADA sont québécoises, et la traduction également. J’ai souri à de nombreuses reprises, les expressions employées m’ont rappelé pleins de bons souvenirs.
Cate Tiernan avance vite dans son récit. On découvre rapidement ses personnages, l’univers dans lequel ils gravitent et dans quoi se dirige l’intrigue. J’ai immédiatement accroché avec son histoire, elle n’utilise pas le cliché de la sorcière comme de nombreux autres romans avant le sien. La dimension qu’elle apporte à la sorcellerie est crédible et réaliste. Je ne sais pas si vous connaissez la wicca, personnellement c’est quelque chose qui m’intéresse depuis longtemps, et voir ces croyances abordées dans un romans pour ado, et d’une belle manière, ça m’a vraiment plu.
Chaque début de chapitre est accompagné d’une petite note issue d’un livre parlant de la wicca. Ça apporte tout de suite beaucoup de sens au récit. On y croit d’autant plus, vu que des « livres de références » sont cités.

Le personnage centrale est Morgan. Adolescente plutôt banale, qui va rencontrer le mystérieux et nouveau Cal. Dit comme ça, on se croirait dans une réécriture de Twilight, et j’ai eu un peu peur de re-re-re-tomber sur un gros cliché de la littérature fantastique pour ado. Heureusement j’ai pu pousser un énorme « houf ! » concernant ces personnages, car on s’éloigne très vite du schéma habituel. Enfin… plus ou moins. Morgan va forcément être intéressée par le beau Cal, quand ce dernier lui propose de participer à un cercle, la jeune fille ne sait pas trop dans quoi elle s’embarque, mais veut participer. Comme souvent avec ce genre de personnage, j’ai trouvé Morgan touchante. Elle ne fait pas partie des populaires, ni des losers, c’est une ado classique, voir transparente. Mais malgré ça, elle ne se laisse pas faire pour autant. J’avais peur de retrouver en elle la jouvencelle en détresse, que le héros doit constamment sauver. Heureusement que non. Ce premier tome introduit Morgan d’une façon cohérente. Son intérêt pour la wicca est grandissant, et on se doute bien que ça ne va pas s’arrêter là.
Cal est mystérieux, et pour l’instant c’est un peu tout ce qu’il est. Si certains chapitres nous mettent sur la voie de ce qu’il peut être, ou serra, on en apprend finalement très peu sur lui. C’est un peu dommage, j’aurais aimé le découvrir un peu plus. Il ne fait finalement office que d’élément déclencheur dans ce premier tome. La carotte qui fait avancer l’âne.
Les autres personnages sont de bons figurants. On retrouve, encore une fois, les clichés habituels : la rebelle, le meilleur ami boutonneux, la starlette, etc. Mais ça accompagne logiquement l’histoire. Les parents de Morgan sont plutôtintéressants, et je sens que je vais aimer continuer à les découvrir dans la suite. Vu la tournure des événements, ils cachent certainement beaucoup plus de choses qu’on ne le croit.

Je vais revenir sur la manière dont est abordé la sorcellerie. Ici l’auteure prend le parti de plutôt parler de la wicca ce que j’ai trouvé génial ! Souvent la thématique de la sorcière est traité de manière vu et revu : une jeune fille découvre un beau jour qu’elle est capable de choses surnaturelles, on lui apprend qu’elle est en fait une sorcière, et hop ! l’histoire commence.
Ici le fait qu’on y parle de la wicca rend le personnage de la sorcière d’aujourd’hui beaucoup plus crédible. On est sur une magie blanche, très ancienne, qui ne nous tombe pas dessus par hasard. Même si visiblement les sorcières de sang, comme elles sont appelées dans ce roman, sont forcément plus fortes, elle doivent apprendre et déclencher leur savoir petit à petit. Les éléments de la nature et des cercles de sorcières sont aussi abordés de manière intelligente. Ca m’a surprise, en bien. J’ai du coup été très réceptive.  Malheureusement l’histoire « se doit » de tourner autour d’une histoire d’amour, et surtout d’une jalousie qui va naitre entre plusieurs personnages, intéressés par la même personne. Là on retombe dans le cliché, mais la wicca sauve ce faux pas.

Personnellement l’auteure m’aura attiré dans sa toile. Je me suis sentie bien en compagnie de Morgan et ses amis, et j’ai hâte de les retrouver dans la suite de la série. Un premier tome qui met l’eau à la bouche !

Le Nibelung, tome 1 : Le carnaval aux corbeaux

Auteur : Anthelme Hauchecorne
Éditeur : Le chat noir
Collection : Graphicat
Parution : 15 février 2016
Pages : 320
EAN-13 : 9791090627963

Ludwig grandit à Rabenheim, un petit bourg en apparence banal. Claquemuré dans sa chambre, il s'adonne au spiritisme. À l'aide d'une radio cabossée, il lance des appels vers l'au-delà, en vue de contacter son père disparu.
Jusqu'à présent, nul ne lui a répondu...
Avant ce curieux jour d'octobre.
Hasard ? Coïncidence ? La veille de la Toussaint, une inquiétante fête foraine s'installe en ville. Ses propriétaires, Alberich, le nabot bavard, et Fritz Frost, le géant gelé, en savent long au sujet du garçon. Des épreuves attendent Ludwig. Elles seront le prix à payer pour découvrir l'héritage de son père.
À la lisière du monde des esprits, l'adolescent hésite...
Saura-t-il percer les mystères de l'Abracadabrantesque Carnaval ?

Mon avis



Merci aux éditions du Chat noir et à Anthelme Hauchecorne pour ce livre, que l’auteur m’a gentiment offert lors du salon du livre de Paris cette année. Virginie en voyant cette couverture dans ma PAL me l’a choisit comme lecture pour octobre. C’est vrai qu’il était juste parfait pour la saison, encore mieux à l’approche d’Halloween.

Cette plume ! Le livre présente des petits défauts pour moi, je vais y venir, mais… CETTE PLUME ! J’ai succombé au charme de la poésie qu’elle contient. Anthelme possède un univers très particulier, froid et dérangeant, dans cette histoire, et son style colle parfaitement à tout ça.
On peut également saluer le travail d’édition qui a été fait. Ce livre est un petit bijoux visuel. Couverture, mise en page ou encore illustrations, il est splendide !

A Rabenheim, en Alsace, Ludwig et Gabriel vont faire de curieuses rencontres. L’un a perdu son père il y a 13 ans et commence à tomber sur des indices, prouvant qu’il n’a pas totalement disparu. L’autre vient d’une famille très stricte et respectée de Rabenheim, mais n’arrive pas à entrer dans les petits papiers de son père. Et tout ça coïncide étrangement avec l’arrivée d’une fête foraine.
Nous sommes en pleine Totenwoche (semaine des morts) et les bizarreries vont s’enchainer à une vitesse folle autour de cette petite ville et de cette fête foraine.
Niveau ambiance, vous l’aurez comprit, on y est ! Il fait froid, humide et les forains et leurs roulottes rajoutent les frissons qu’il faut. On avance dans une atmosphère très brumeuse, et c’est pour moi un point positif, comme négatif. J’étais bien, emmitouflée dans mon plaid sur mon canapé en train de lire cette histoire. Au chaud et protégée. Mais à côté de ça, je peinais à avancer dans ma lecture, car je l’a trouvais assez complexe. Cette fête foraine, on le comprend rapidement, n’est pas comme les autres. Et ses origines lui permettent de faire beaucoup de choses peu réalistes. Jusqu’ici, tout va bien. Mais il se passe beaucoup, beaucoup de choses étranges, et je crois qu’à un moment donné mon cerveau a commencé à tout mélanger. Je ne faisais plus clairement la distinctions entre certains personnages ou certaines actions. Est-ce du réel ou non ? J’avançais souvent dans le flou, pour sortir du chapitre comme on sort enfin la tête de l’eau après avoir retenu notre respiration le plus longtemps possible. J’avoue m’être sentie parfois un peu bête, ne saisissant pas totalement ce qui se passait. Pourtant je voulais comprendre, et à chaque fois je replongeais sous la surface, et je retenais encore une fois mon souffle le plus longtemps possible.

Quand j’ai terminé, et commencé à mieux comprendre ce qui c’était passé, j’ai trouvé l’idée très bonne. J’ai aimé beaucoup d’aspects de ce roman, notamment l’origine des forains et leurs histoires. C’est un livre parfait pour une lecture d’Halloween. Mais elle aura été tellement dense que je ne suis pas sûre d’avoir totalement tout comprit, et tout apprécié comme je l’aurais voulu.

mardi 8 novembre 2016

Challenge Cold Winter 2016

Il est de retour ! Pour sa 5ème édition, déjà. Le challenge Cold Winter est mon petit chouchou de tous les challenges. J'y participe depuis sa première édition, et chaque année c'est un plaisir. L'an dernier je l'avais préparé avec la créatrice, Antonine, cette année elle est en étude à l'étranger et ne peut donc pas le reprendre. Malgré mon état, je ne pouvais pas le laisser à l'abandon, c'est pourquoi je vous propose cette nouvelle édition en collaboration avec ma copine Moody ! 



Cold Winter, c'est quoi ?

Chaque année depuis 2012, le challenge est là pour vous accompagner durant les mois les plus froids de l'année. On se réserve une petite pile à lire spéciale hiver et on pioche dedans sur toute la durée du challenge. L'avantage, c'est qu'on y met le nombre de livres que l'on souhaite, en lien avec la saison froide, les fêtes, ou pas du tout. Le but c'est de se faire plaisir, de se donner un petit challenge personnel, et de se dépasser si on en a envie. 

Où et quand ? 

Les inscriptions se font sur le groupe Facebook. Et si vous n'avez pas Facebook vous pouvez bien sur participer tout de même, sans vous inscrire. Si vous êtes actif sur les autres réseaux sociaux, n'hésitez pas à parler du challenge avec le #ColdWinterChallenge. Et pour les dates, on fait chauffer les plaids à partir du 1er décembre 2016 jusqu'au 31 janvier 2017. On hiberne quoi en gros. 



Les menus

C'est les fêtes! Et qui dit fête, dit menu de fête. Alors cette année on prévoit light (les chocolats sur le sapin ont déjà commencé à disparaître, je vous vois), et je vous propose deux petits menus, très simple à tenir. Il vous suffit de choisir l'un des deux, ou les deux. Le challenge est donc relevé une fois les lectures du menus terminées. Et totalement relevé quand vous aurez lu tous les livres que vous, vous étiez imposé dans votre pile.
  • Montagne enneigée : lire 2 livres dont la thématique principale est le froid, la neige ou l'hiver.
  • La magie de Noël : lire 2 livres se déroulant durant la période des fêtes de fin d'années.
C'est facile! Pour le reste de votre pile à lire vous êtes totalement libre. 

Et chez moi ?

Comme chaque année maintenant, je privilégie des livres qui font uniquement références aux fêtes, ou à l'hiver, la neige et le froid. Voici à quoi ressemble ma pile : 



Oui.... je ne sais pas à quel moment je me suis dit : "14 livres, c'est bien, facile." Je ne sais vraiment pas. Mais le principal c'est de participer!

Le pays des contes, tome 2 : Le retour de l'enchanteresse



Auteur : Chris Colfer
Editeur : Michel Lafon
Collection : -
Parution : 15 mai 2014
Pages : 472
EAN-13 : 9782749922157


Le Pays des contes n'est plus l'endroit enchanté qu'Alex et Conner ont visité il y a un an. Le monde féerique vit désormais dans la peur : l'Enchanteresse maléfique est de retour ! Lorsque ses mauvais sorts atteignent la Terre et que leur mère est enlevée, les jumeaux doivent retourner au Pays des contes.
Aidés du Petit Chaperon rouge, des bandits Jack et Boucle d'or ainsi que du prince Grenouille, ils se lancent à la recherche de la seule arme capable de vaincre la terrible magicienne. Mais cette arme pourrait bien se trouver chez les ennemis les plus redoutés des royaumes, de la Sorcière des mers à la belle-mère de Cendrillon, en passant par la Reine des neiges...


Mon avis 

Peut contenir des spoils concernant Le pays des contes, le sortilège perdu

J’avais prévu de lire cette suite, enfin, cet automne et je m’y suis tenu ! Pas mal. J’avais beaucoup aimé le premier tome, qui était bien plus qu’une réécriture de conte pour moi, comme un nouveau conte à lui tout seul. Comme chaque suite j’en attendais beaucoup, alors voyons si tout ça aura été à la hauteur de mes attentes.

Malheureusement pour moi, Chris Colfer descend d’un niveau avec Le retour de l’enchanteresse. Car finalement j’ai retrouvé exactement, à peu de choses près, le même schéma d’histoire que dans le premier tome. Alex et Conner devaient alors réunir ce qu’il fallait pour exercer un sortilège, et ici on est pas loin de la même aventure. C’est dommage car son univers et ses personnages sortent de l’ordinaire, mais l’intrigue aura tout tiré vers le bas.
Je suis rassurée de lire que le troisième tome change du tout au tout (quand on voit la fin de celui-ci on s’en doute bien, heureusement), car je l’ai déjà dans ma pile à lire, et j’aurais été triste d’être déçue à nouveau par cette saga.

Conner et Alex, les deux jumeaux, ont vécu une aventure passionnante au pays des contes ! Et depuis ils ne désirent qu’une chose : y retourner. Malheureusement leur grand-mère, qui n’est autre que la marraine la bonne fée, les tiens à l’écart. Pire encore leur mère vient à disparaître. Bien sur, sans plus attendre, les deux adolescents se lancent malgré les recommandations de tout le monde, tête la première… dans la mare aux canards (c’est le cas de le dire).
Le problème de cette suite, pour moi, c’est que l’intrigue prend tellement de temps à se mettre en place, que les personnages et l’univers sont un peu fade et mit de côté. On patauge longtemps dans le « comment allons nous faire pour sauver maman » avant de réellement commencer l’histoire. Et quand cette dernière commence enfin ! c’est pour reprendre le même cadre que la première fois. Oui, mais non. Peut mieux faire. De plus quand on se lance enfin concrètement dans l’aventure, elle se déroule beaucoup trop rapidement ! Tout est précipité, vu qu’on a perdu du temps sur l’introduction. Le rythme est donc très mal dosé.

Le point positif de ce roman, c’est qu’on va y rencontrer d’autres personnages de contes. Et les liens que crées l’auteur entre les différentes histoires sont vraiment très intéressants. Il arrive à tendre une toile entre tous ces contes différents, et ça se tient. C’est vraiment, l’une des seules choses positives que je retiendrais de cette deuxième aventure. La prochaine a intérêt à être meilleure, car j’aimerais beaucoup la poursuivre jusqu’au bout.
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