lundi 16 septembre 2013

L'invention d'Hugo Cabret

Auteur : Brian Selznick
Editeur : Bayard
Collection : Romans graphiques
Parution : 8 décembre 2011
Pages : 533
EAN-13 : 9782747038867

Hugo Cabret est orphelin. Son père vient de mourir dans l'incendie du musée où il était employé. Le garçon est alors recueilli par son oncle qui l'héberge dans les combles de la gare dont il est chargé de régler les horloges. Or, Hugo a une obsession : achever de réparer l'automate sur lequel son père travaillait. Il est en effet persuadé que cet automate a un important message à lui délivrer...


Mon avis


J’ai ce livre depuis 2 ans dans ma PAL, ce qui est loin d’être le record je vous avouerais, mais c’est un beau score. Il était temps qu’il en sorte.

Malgré la beauté de l’histoire et des illustrations qui pullulent, je suis très déçue de ce livre. Je pensais trouver dans le style de Brian Selznick beaucoup de magie pour accompagner cette histoire touchante, mais je me suis vite rendue compte que l’auteur nous faisait tourner en rond.

Hugo vient de perdre son père, il vit donc avec son oncle dans la gare, ce dernier est employé à remonter les horloges. Quand il disparaît Hugo se retrouve livré à lui-même et décide de continuer le travail de son oncle, pour que personne ne se doute de rien, et durant son temps libre il essaye de réparer l’automate que son père avait trouvé dans le grenier d’un musée. Cet automate doit délivrer un message s’il est réparé correctement. Mais pour avoir les bonnes pièces, Hugo n’a pas le choix, il doit voler le kiosk à jouer, il ne pense pas que cela va engendrer tout un tas de rebondissements.

C’est bien simple, les personnages m’ont paru très vides, sans matière et encore moins d’intérêt. Je n’ai été touché par aucun d’entre eux, bien qu’ils aient tous quelque chose de particulier, ça n’a pas prit avec moi. Au final le livre se résume à une course poursuite en continue ou les personnages ne font que cela, se courir après, se mentir et tenir des secrets. Dès que l’un demande quelque chose à un autre, la seule réponse que l’on reçoit c’est : non. « Non je ne t’en parlerais pas » - « Non je ne veux pas que tu saches » on se doute bien sur que c’est pour finir dans une apothéose de révélations à la fin, mais pour moi le grand final n’a pas été suffisant. On a assez d’indices tout le long du roman pour se douter de la fin, donc je n’ai pas vraiment été surprise.
Finalement Hugo et la jeune Isabelle ne sont pas attachants car ce sont des salles gosses. Ils s’accusent l’un l’autre mais aucun des deux n’est meilleur, ils sont vraiment pareil. Isabelle est une menteuse et une voleuse, alors qu’elle fait croire qu’elle est la petite fille parfaite, profite même de la situation pour accuser Hugo. L’auteur n’a pas été assez en profondeur avec ses personnages, ils sont très lisse et n’ont aucun charme. Hugo pourrait sortir du lot, durant quelques passages ont a vraiment de la peine pour lui. Son histoire est belle, mais justement c’est son histoire que j’ai trouvé touchante, et non le personnage en lui-même.

J’ai trouvé que l’auteur c’était peut être trop penché sur ses illustrations, qui sont pour moi le gros plus de ce livre, ce qui apporte réellement quelque chose au récit. Elles sont très réussit, et on a l’impression de regarder un dessin animé en noir et blanc, crayonné. Elles accompagnent parfaitement cette histoire qui se déroule beaucoup dans le monde du cinéma, l’auteur a utilisé des photos d’archives que l’on connait tous pour les avoir vues au moins une fois. J’ai apprit des choses sur le 7ème art, et c’est quelque chose que je retiendrais.

Une grosse déception pour ma part, sauf un coup de cœur pour les illustrations. 

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vendredi 13 septembre 2013

Les filles au chocolat, tome 4 : Coeur coco

Auteur : Cathy Cassidy
Editeur : Nathan
Collection : - 
Parution : 4 juillet 2013
Pages : 263
EAN-13 : 9782092541982

Coco, la plus jeune des soeurs Tanberry, aime par-dessus tout ses cours d'équitation. Ainsi, quand Coconut, son cheval préféré, est vendu, Coco enquête sur son nouveau propriétaire. Malheureusement, ce qu'elle apprend ne la rassure pas du tout. Ses soeurs ont leurs propres problèmes et ne peuvent pas l'aider, elle va devoir se trouver un autre alliée.

Je m'appelle : Coco Tanberry
Mon âge : 12 ans
Je suis : idéaliste
Mon style : jean et bottes en caoutchouc
J'aime : le chocolat et les nuits à la belle étoile !
Je rêve : de sauver les espèces animales en voie de disparition
Mon problème : personne ne me prend jamais au sérieux...


Mon avis

Après Coeur salé, je ne voulais pas quitter l'univers des Filles au chocolat, et comme le tome bonus ne m'a pas vraiment convaincu, je ne voulais pas rester sur ma faim. 

Comme toujours, je suis ravis devant le style de Cathy Cassidy qui est toujours aussi frais et léger! C'est un réel plaisir de lire ces histoires, ça change. Je trouve que l'auteur apporte quelque chose de différent dans le genre girly young adult, peut être pas nouveau, mais un vent de fraîcheur, grâce à la situation familiale qui n'est pas comme dans d'autres romans.
On rappel que les files rouge, car oui il y a en a plusieurs, sont la famille recomposée et la chocolaterie. Autour de ces deux sujets l'auteur brode les histoires individuelles de 5 jeunes filles en fleur; Cherry, la demie soeur nouvelle arrivée dans la maison de Tanglewood, les jumelles Skye et Summer, la petite dernière Coco et l'ainée et rebelle Honey. 

Cathy Cassidy maîtrise sa plume et arrive toujours à faire passer un message plus grave que la couverture ne le laisse paraître. Car si les filles au chocolat ont l'air d'avoir tout pour être heureuse, nous sommes loin de la vérité et l'auteur nous le prouve encore une fois avec l'histoire de Coco. 
En effet la benjamine de la famille ne se fait jamais prendre au sérieux, à 12 ans elle aimerait qu'on la regarde différemment qu'on la considère comme quelqu'un qui a son mot à dire dans les histoires de la famille. Mais avec son look de garçon manqué et ses éternelles causes pour sauver des animaux, personne ne fait vraiment attention à elle. 

Le personnage de Coco vient pour moi directement après celui de Skye dans mes favoris. Je vous rappel que le deuxième volume de la série Coeur guimauve avait été mon préféré et il le reste pour l'instant. Mais Coco est vraiment attachante, et je me suis immédiatement identifiée à elle et j'ai respecté ses causes. Quand tout le monde trouve ça "chou" moi j'ai trouvé ça courageux, car petit à petit ses amies ne se sentent plus aussi impliquées qu'elle, mais Coco reste fidèle à ce qu'elle défend. 
Sa place au sein de la famille est également remise en question, car à trop passer pour la petite dernière qui est trop "jeune" ça en devient fatiguant. 
Coco est pleine de vie et intrépide. Ses idées folles, elle les réalise, et tant pis si elle est la seule à y croit. C'est cette confiance et en même temps ce manque de confiance, cette balance entre les deux, qui m'a le plus touché en elle. Elle se remet durant tout le livre un peu en question, et essaye tant bien que mal d'aider tout le monde. 

Malheureusement, et je ne suis pas la seule à le penser, le personnage d'Honey prend trop de place, alors que ce n'est pas encore son tour. Les autres soeurs, une fois leur livre terminé, passent facilement au second plan, mais cette ado détestable est toujours très présente. Elle recommence son cirque d'enfant détruite par le divorce de ses parents et du nouveau mariage de sa mère, mais clairement elle ne voit pas la chance qu'elle a d'être tombée sur un beau père comme Paddy et une soeur comme Cherry. Elle ne se concentre que sur son nombril et de tome en tome ça en devient fatiguant, alors d'un côté j'ai envie de lire son histoire pour en avoir le coeur net. Que pense réellement Honey?

Alors que les autres filles de la famille, et les autres filles tout court, pensent aux garçons, Coco elle ne pense pas à toutes ces choses là. Pourtant la relation qu'elle entretient avec le curieux personnage de Stevie est toujours sur le fil. Certains regards s'échangent, mais ne promettent rien. Et c'est là qu'on se rend compte qu'en effet à 12 ans, les amours on ne sait pas encore trop quoi en penser, et qu'une amitié fille/garçon est possible. Coco reflète bien cet état d'esprit. 

Le petit plus de ce tome, et c'est ce que j'avais également adoré dans le tome 2, c'est l'atmosphère. La rentrée a reprit, l'automne est là et les landes pleines de brumes pullules, alors forcément j'ai plus qu'adorer ces paysages! On ressent le froid qui essaye de se glisser sous les gros pulls et les mitaines, et Coco est une véritable amoureuse de la nature, alors niveau plein air on est gâté. On sent l'odeur de l'herbe mouillée et des box de chevaux, et c'est tout un tas de souvenirs qui refont surface. Personnellement ça me rappel mes vacances chez ma tante et mes cousins, et les jeux en forêt. 

Un tome au top! Une couverture, comme toujours aux petits oignons, et en phase avec le thème du livre et du personnage. Et un final qui annone la couleur pour la suite. En effet le volume d'Honey, il ne reste plus qu'elle, promet d'être épique. 

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jeudi 12 septembre 2013

La semaine de Margaud #7




Lectures passées
Beaucoup de lectures, vu que j'ai eu une petite pause vidéo. Une part de ciel de Claudie Gallay, Soeurs sorcières, tome 1 de Jessica Spotswood, A pile ou face de Samantha Bailly, La déclaration de Gemma Malley et Les filles au chocolat, tome 3.5 : Coeur salé de Cathy Cassidy. Fiou, un sacré listing. Et pratiquement que de très bonnes lectures. 

Lecture actuelle
Les filles au chocolat, tome 4 : Coeur coco de Cathy Cassidy, car j'avais envie de rester dans cet univers après Coeur salé. 

Et pour la suite ?
Je sors une relique de ma PAL et encore une lecture jeunesse, young adult avec L'invention de Hugo Cabret de Brian Selznick.

mercredi 11 septembre 2013

Les filles au chocolat, tome 3.5 : Coeur salé

Auteur : Cathy Cassidy
Editeur : Nathan 
Collection : -
Parution : 4 juillet 2013
Pages : 119
EAN-13 : 9782092549117

Un agent artistique propose un contrat à Shay Fletcher, musicien et petit ami de Cherry. Mais comment convaincre son père de le signer, lui pour qui la reprise de l'entreprise familiale compte plus que tout. Voilà qu'en plus Honey, son ex-petite ami et demi-soeur de Cherry, a soudain besoin de son aide. Tout se complique pour le jeune garçon...

Je m'appelle : Shay Fletcher
Mon âge : 15 ans
Je suis : passionné de musique
Mon style : bonnet mou et tee-shirts de surfeur
J'aime : Cherry Costello
Je rêve : de devenir chanteur professionnel
Mon problème : Cherry pense que je suis toujours amoureux de Honey, mon ex...


Mon avis

Alors que je voulais simplement me jeter sur le tome 4 Coeur coco, je me remplie de remords en me disant que la série compte ce tome 3.5 et qu'il n'a pas été écrit pour rien. 

Pourtant je vous avouerais, en début de chronique, que ce tome ci n'est selon moi d'aucune utilité et totalement obsolète. Le style sucré et pétillant de Cathy Cassidy est toujours là, mais l'histoire ne suit pas. En effet alors que la série se nomme Les filles au chocolat, nous voilà en compagnie de Shay le petit ami de Cherry notre héroïne du premier tome. Le garçon en chocolat ne fait pas le poids face à nos protagonistes féminines. 

C'est un pauvre garçon que ce Shay, à 15 ans son père ne veut pas qu'il signe pour une grande maison de disque et son ex petite copine Honey lui attire des ennuis avec sa copine actuelle, Cherry, qui n'est autre que la demi soeur de Honey. Vous suivez ? Quand les petits mensonges qui devaient protéger sa relation avec Cherry éclates, tout retombe malheureusement sur Shay, et le pauvre ne sait plus quoi faire. Même si le tout ne m'a pas plus emballée je dois avouer qu'il y a des passages très drôles qui m'ont enfin rappeler les bons moments que j'ai passé dans le début de la série, ou on retrouve l'esprit assez fou de la famille recomposée et ou découvre un Shay sous un autre jour que juste le copain de Cherry.

Mais mon avis sur son personnages reste le même, il est pour moi quelqu'un de secondaire qui certes était important dans le premier tome, mais s'est petit à petit effacé pour le bien de la série et faire de la place aux autres personnages. Certes il a une vie pas évidente avec un père qui prend beaucoup de place et l'empêche de faire ce qu'il désire de peur que ses enfants ne fassent des erreurs. D'ailleurs étant le plus jeune il a de la peine à passer après son fabuleux frère Ben. Mais je n'ai pas eu plus de compassions pour lui. 

Le point positif de ce livre c'est d'avoir un petit peu plus d'Honey, comme dans Coeur mandarine, elle est la dernière a passé dans les parutions avec Coeur vanille qui ne verra pas le jour avant 2014 chez nous. On la découvre sous un autre jour, quand on enlève certaines couches de carapaces on lui reconnait un tout autre caractère, plus gentille et attentionnée, et moins centrée sur elle-même. Mais attention il ne faudrait surtout pas que cela se sache... 

100 petites pages, c'est vite lu, ça n'apporte pas grand chose de plus, mais c'est un moyen de faire revenir un personnage sur le devant de la scène. Selon un paragraphe dans le Livre Hebdo de ce mois ce ne devrait pas être le dernier tome de ce genre. Cathy Cassidy aurait prévu de nous servir l'histoire d'Honey dans Coeur vanille mais de revenir avec la famille Tanberry/Costello dans un autre volume qu'on ne verra pas avant 2015. 

Encore une fois, je félicite l'équipe des couvertures, car si en général les VO sont toujours plus belles, ici les VF dépasse nettement les autres. Un côté très masculin et sur le thème de la musique mais toujours dans le même esprit que les autres. Quant au titre, alors que ceux des filles font références à leur chocolat à elle, ici c'est une petite surprise bien pensé et qui fait sourire. 

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lundi 9 septembre 2013

La déclaration : l'histoire d'Anna

Auteur : Gemma Malley
Editeur : Naïve
Collection : Naïveland
Parution : 10 septembre 2007
Pages : 365
EAN-13 : 9782350211220

Elle aperçut Peter et plissa légèrement les yeux en passant devant lui.
C'est seulement lorsqu'il prononça son nom qu'elle s'arrêta, à contrecoeur. « Anna, dit-il tout doucement. Anna Covey. »
Elle le foudroya du regard.
« Surplus Anna, rectifia-t-elle. Je te prierai de ne pas utiliser de mots venant de l'Extérieur, et de cesser d'affirmer que tu connais mes parents, vu qu'en ce qui me concerne je n'en ai pas. »

Angleterre, 2140.
Les adultes peuvent choisir de ne plus mourir s'ils renoncent à faire des enfants. Anna vit depuis presque toujours au Foyer de Grange Hall, un pensionnat pour les Surplus, des enfants qui n'auraient pas dû naître, des enfants dont les parents ont défié la loi en les mettant au monde.
Anna n'a plus de parents désormais. Confinée dans l'enceinte du pensionnat, elle travaille très dur, pour effacer leur faute.

Anna a tout oublié de son passé.

Jusqu'au jour où arrive un jeune garçon qui semble la connaître. Mais qui est ce Peter ? Pourquoi ne la laisse-t-il pas tranquille ? Et pourquoi elle, Anna, se sent-elle soudain si troublée ?
À travers l'incroyable histoire d'Anna, et au fil de son carnet, son seul confident, un roman bouleversant sur la vitalité de l'adolescence.


Mon avis


Il y a quelques semaines je reçois un message de la part d’Elodie, qui me propose de faire une lecture commune avec elle sur le titre La Déclaration. Voilà une bonne raison pour sortir ce livre de ma PAL.

Dès le départ je savais que ce serait un début difficile vu ma semaine chargée, et donc peu de temps pour lire. Entre temps, Elodie me dépasse clairement, malgré cela je me suis assez rapidement enfoncée entre les lignes de Gemma Malley. Son univers est vraiment très bien expliqué, grâce et à travers des conversations entre les personnages. Le lecteur peut ainsi suivre avec plaisir l’histoire, tout en comprenant le monde dans lequel elle évolue.

A travers Anna on découvre le monde tel qu’il est en 2140. Les gens peuvent maintenant devenir immortels en avalant des pilules de longévité, mais en contre partie ils ont l’interdiction formelle de faire des enfants, à quelques exceptions près. Anna et Peter sont de ces enfants interdits, qui n’auraient jamais du naître et dont les parents sont des criminels. Toute sa vie la jeune fille n’a connu que Grange Hall le foyer pour Surplus, ces enfants en trop, qui deviendront des domestiques, elle se force à devenir le meilleur élément du foyer. Jusqu’au jour ou Peter fait son entrée.
Anna a des côtés très insupportables, elle peut être très bornée dans ce qu’est un Surplus, elle n’a connu que cela en même temps c’est donc tout à fait compréhensible. Mais on sent très vite que dans sa manière de bien faire elle va finir par se faire avoir par le système en lui-même. L’auteur l’a décrit parfaitement comme une enfant lobotomisé et éduquer par la force à faire ce qu’on lui demande, on ne lui trouve pas beaucoup de personnalité propre. Sauf les moments ou elle écrit dans son journal intime, car les Surplus n’ont pas droit à des affaires personnelles, elle sait donc qu’elle prend un risque en couchant ses pensées sur papier, mais elle le fait quand même, on peut déjà noter à ce moment là une mini rébellion contre Mrs. Pincet et le foyer de Grange Hall. Anna devient de plus en plus un personnage touchant, son chemin m'aura même tiré quelques larmes vers la fin. Sur le point de la fin, Elodie et moi sommes tout à fait du même avis, si seulement je pouvais vous en dire plus...
Dès son apparition j’ai adoré Peter ! Lui aussi est un Surplus, mais beaucoup trop âgé pour être normalement placé dans un foyer. Mais son but est tout autre, et on le comprend très vite. Il a cette petite touche de folie que j’aime, il n’a pas peur et surtout est prêt à tout pour parvenir à son but. Il est heureusement très tenace, et ne rebrousse pas chemin quand Anna essaye de le raisonner, et c’est une qualité que j’admire.

Le reproche que je pourrais faire à ce livre c’est son début un peu lent, il faut bien arriver jusqu’à la moitié du livre pour que les événements s’enchaînent enfin un peu plus vite. Avant cela les actions se déroulent pratiquement uniquement que dans le foyer, ce qui restreint beaucoup le champ et quand les pages sans intérêt défilent, c’est de plus en plus dur d’être motivée par sa lecture. Mais heureusement dès la moitié on accélère le rythme ! Et le début lent était un mal pour un bien au final car la suite de l’histoire apporte beaucoup de révélations très surprenantes. L’auteur a réussit ce que j’aime lire, trouver des points communs, des liens entre certains personnage, des choses qu’on n’aurait jamais pu soupçonner.

Au début de ma lecture je ne pensais pas lire la suite, mais vu la fin j’ai très envie d’en savoir plus. Finalement une bonne lecture qui m’aura beaucoup surprise plus on approchait de la fin. Merci encore à Elodie pour la LC, c'était un plaisir.  

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dimanche 8 septembre 2013

A pile ou face

Auteur : Samantha Bailly
Editeur : Rageot
Collection : Thriller
Parution : 4 septembre 2013
Pages : 247
EAN-13 : 9782700243123

Emma n'en croit pas ses yeux quand elle reçoit un mail de son frère Maxime.
Impossible ! Absolument impossible !
Les images du passé s'impriment sur sa rétine.
La voiture de Maxime. L'accident.
Les secours qui évacuent son corps sans vie.
Emma s'éloigne de l'ordinateur. S'approche à nouveau.

Ses doigts tremblent. Une pression de l'index.
Le message s'ouvre...

Et si soudain, vous pouviez prévoir l'avenir ?


Mon avis

Avant de commencer, je souhaite d’abord remercier Samanta Bailly d’avoir pensé à moi, de s’être souvenue de moi également, et les éditions Rageot pour l’envoie de cet exemplaire.

C’est lors de mon passage au Salon du livre de Genève 2013 que je rencontre Samantha Bailly sur le stand de Bragelonne/Milady. Je suis en pleine lecture de Ce qui nous lie et je suis en train de le dévorer, d’ailleurs ma critique sera très positive. Depuis mon coup de foudre avec ce livre, je me dis que cet auteur j’ai envie de la suivre, de découvrir tout ce qu’elle va faire.

Dans A pile ou face on change radicalement de style, bien que l’on est toujours a la frontière du paranormal. Le ton est donné dès les premières pages, ce livre là est un thriller. J’ai aimé que l’auteur puisse jouer sur différents tableaux, j’admire ces personnes qui peuvent écrire de tout, rappelons que Oraisons est clairement en purement du fantastique (que je dois lire encore, il est dans ma PAL), Ce qui nous lie est très actuel mais penche vers le fantastique grâce au don d’Alice et ici nous avons à faire à un enlèvement est un curieux livre des mutations.

Je vais éviter de faire trop de comparaisons avec Ce qui nous lie et le personnage d’Alice, mais certaines je ne vais pas pouvoir m’en empêcher, désolé d’avance. Emma, notre protagoniste est une adolescente d’environ 16 ans, elle est en terminal et va passer son BAC à la fin de l’année scolaire. Jusqu’ici rien de plus normal. Seulement son frère Maxime est mort il y a quelques mois et elle ne s’en remet que difficilement. Imaginez sa surprise quand elle va recevoir un mail de sa part, alors qu’il est censé être mort…
Le personnage d’Emma ne m’a pas autrement touché, je ne me suis à aucun moment sentie proche d’elle. Ni aucun des autres personnages malheureusement. Ils m’étaient tous trop distant. Heureusement l’histoire se base sur autre chose que ses personnages ; le suspens. Une camarade de classe d’Emma, Claire, va être enlevée. Entre temps Emma a fait une curieuse découverte grâce aux messages de son frère défunt, le livre des mutations, le Yi King. Je me permets de faire une petite parenthèse sur ce qu’est le Yi King :

Il l’un des livres les plus ancien de la littérature et a certainement été utilisé pour de très grandes décisions prisent par la Chine depuis plus de 3'000 ans. A la base ce livre était une simple collection de signes à usage d’oracles. Les oracles étaient monnaie courante dans l’antiquité et leur réponse se résumait à oui et non. Le Yi King a rapidement élargi son potentiel de réponse combinant plusieurs traits différents selon le tirage que l’on obtient.
Dans le livre Emma doit lancer trois pièces identiques et les jeter ensemble. Selon sur quelle face les pièces retombent cela donnera une ligne, les pièces doivent être lancées 6 fois pour créer le pictogramme et ainsi répondre à vos questions.

En découvrant ce livre Emma va très vite apprendre à l’utiliser et va attirer sur elle la société Mantis, cercle dont faisait partie son frère. En se faisant enrôler là dedans, Emma pense découvrir ce qui est réellement arrivé à Maxime.

Le côté enquête, thriller est bien mené, on avance très logiquement dans les événements. Samantha Bailly remet en pratique sa technique de chapitres se déroulants dans le passé, on arrive ainsi à reconstruire le récit par nous-mêmes et trouver certaines réponses, comprendre l’affaire plus facilement. J’ai par contre eu un peu de mal à me mettre à la place d’Emma qui devient si importante dans la recherche de sa camarde, alors qu’elle n’est qu’une adolescente. Cette implication m’a paru étrange, qu’on lui en demande autant, qu’elle réalise ces choses comme si c’était tout ce qu’il y avait de plus normal. A 16 ans se mettre soi même en danger pour retrouver une fille de sa classe qu’on ne connait qu’à peine ? Je me disais qu’en découvrant qui avait enlevé Claire elle voudrait trouver ce qui était arrivé à son frère.

Pour un thriller ado il est très bon, si on a envie de découvrir le genre en douceur A pile ou face est idéale. Si on est féru de policier, on va peut être s’ennuyer un peu. 

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dimanche 1 septembre 2013

Soeurs sorcières, tome 1

Auteur : Jessica Spotswood
Editeur : Nathan
Collection : -
Parution : 6 juin 2013
Pages : 394
EAN-13 : 9782092540435

Ma chère et courageuse Cate,

La sibylle a prédit ceci : à l'aube du XXe siècle trois soeurs atteindront l'âge de décision, toutes les trois sorcières, et l'une d'elles sera la plus puissante sorcière de tous les temps.
Cate, je suis si inquiète pour toi. Si, après Maura, Tess est sorcière aussi, il semble hélas probable que vous soyez les soeurs dont parle la prophétie. Tu seras alors traquée par ceux qui voudront se servir de toi.

Cette prophétie dit autre chose encore, bien pire à mes yeux, mais je préfère ne pas tout écrire dans ces pages, de crainte qu'elles ne tombent en de mauvaises mains.

Avec tout mon amour,
Maman


Mon avis

On en parle un petit peu partout, Soeurs sorcières signe le retour gagnant des livres racontant des histoires de sorcières. Il me semble que petit à petit les sorcières ont fait leur grand retour dans la littérature YA et les vampires et autres loup-garou se terrent un peu dans leurs tanières.

Jessica Spotswood plante son histoire au coeur de la nouvelle Angleterre à la fin du XIXème siècle. Dès le début on se retrouve plongé sous le règne des Frères, qui terrifient plus d'une femme. Ces hommes qui possèdent le pouvoir sur la petite ville de Chatham n'hésite pas à faire trembler les habitantes un peu trop rebelles, quitte à les accuser de sorcellerie et les envoyer dans un asile. C'est donc sous ce joug que nous rencontrons Cate, qui est la plus grande des soeurs Cahill, une sorcière. Elle et ses  soeur, Tess et Maura, possèdent des pouvoirs qu'elles ne contrôles pas parfaitement encore.

Cate est le personnage principal de ce premier tome, elle est l'ainée et prend très à coeur de protéger ses soeurs face à l'organisation des Frères. Durant les presque 400 pages du roman c'est à travers elle que nous allons découvrir leur histoire. Pourtant Cate n'est pas un personnage pour lequel on a le coup de coeur, elle est la grande soeur trop rigide et stricte qui a peur de tout. Depuis la mort de leur mère elle n'ose faire de la magie qu'à très petite dose. Par moment elle m'a vraiment exaspéré à travers sa peur constante, bien que ces frayeurs soient légitimes. Elle ne fait pas partie de ces personnage qui prennent des risques, je la trouvais très, voir même trop réaliste peut être. Des fois j'aime percevoir ces grains de folies que l'on retrouve dans des personnages de roman. Mais elle a tout à fait raison de se méfier et de faire attention à tout. Car si l'auteur réussit bien quelque chose dans ce roman, c'est de faire planer l'angoisse du pouvoir des Frères durant toute la lecture. Dès que leurs pas résonnent dans une rue on se crispe à l'idée que quelqu'un se fasse arrêter.
Maura et Tess ont toutes les deux plus de présence que Cate selon moi. Maura est celle du milieu, celle qui a le plus manqué de reconnaissance, comme le dit à un moment donné Cate; Tess est la préférée de Mr. Cahill et Cate était celle de Mme Cahill, qui reste-t-il pour Maura? Elle est donc, logiquement, la plus rebelle, celle qui se cherche le plus. Ce qui lui apporte de la vie, qui permet à son personnage d'être attachant. Quant à Tess elle est la plus jeune, la plus sage et la plus pétillante des trois. Je l'ai trouvé trop absente dans ce premier tome, et j'espère bien qu'elle reviendra en force dans la suite, car elle a un personnage qui le lui permettrait et qui est très intéressant. 

L'intrigue du roman repose sur la 4ème, qui nous révèle un début de prophétie dont devrait faire partie les trois soeurs. Mais quand Cate l'apprend elle espère qu'elles ne sont pas concernées. La prophétie parle de trois soeurs sorcières dont une très puissante. Dès le début nous, nous concentrons sur le personnage de Cate qui devrait être cette puissante sorcière. Mais l'auteur joue parfaitement avec ses personnages et son univers, elle met en place facilement les bases, mais insère petit à petit des intrigues en plus, et nous souffle doucement d'autres possibilités pour cette prophétie. Ce qui est très bien joué. 
Il y a également plusieurs triangles de personnages qui se forment, que ce soit amoureux et amicale. Mais à aucun moment ils ne deviennent plus important que l'histoire même. Heureusement ils n'entravent jamais le récit comme ce fut déjà le cas dans d'autres livres que j'ai pu lire, et ou les triangles en devenaient gênants.

L'univers du livre d'ailleurs m'a beaucoup plu. Si j'ai eu parfois de la peine avec les personnages, et surtout avec Cate qui me semble définitivement trop lisse dans ce tome, l'ambiance général du livre est délicieuse. Je suis une fille de l'automne et de l'hiver, ce sont mes saisons favorites, et le livre se déroule durant le mois d'octobre. L'auteur utilise les aspects extérieurs et les décors à la perfection. Toutes ces descriptions de jardins, de cimetière et de librairie collent à l'histoire et l'habillent. J'ai apprécié me promener avec Cate et Finn dans le jardin, que Cate soit aussi proche des fleurs et des plantes de sa mère m'a touché, et me l'a rendu plus accessible pour moi. C'est un détail qui a toujours son importance dans un livre, mais pour avoir une bonne histoire, il faut que les ambiances soient dépeintes avec justesse, ce que Jessica Spotswood arrive a faire parfaitement.

Le livre connait malheureusement un début très lent. J'ai trouvé que le récit se mettait trop lentement en place, ce qui ralentit un peu la lecture. On aimerait entrer plus rapidement dans le vif du sujet, et le tout traine un peu. Mais malgré ça, si on s'accroche un minimum l'histoire n'en fini pas de monter. On referme le livre sur un petit cliffhanger qui donne envie d'avoir la suite et qui promet un tome deux peu reposant.
 
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