jeudi 25 juillet 2013

La semaine de Margaud #2





Lecture passée :
J'ai terminé le très bon premier tome de La ronde des saisons de Lisa Kleypas. Une très bonne romance qui m'a réconcilier avec le genre. 

Lecture actuelle :
The Iron Witch de Karen Mahoney, une lecture en VO qui se lit facilement. 

Et pour la suit ?
Je prépare ma sélection de livre pour mon trajet de vacances, 28 heures de car en tout! Donc pour l'instant 3 livres ont été sélectionnés, seront-ils plus le jour du départ? A voir... Les Dames du Lac, tome 2 Les brumes d'Avalon de Marion Zimmer Bradley, Chroniques du monde émergé, tome 2 La mission de Sennar de Licia Troisi, Prières pour la pluie de Dennis Lehane. A voir encore si je vais partir avec ceux-ci.

The Iron Witch

Auteur : Karen Mahoney
Editeur : Flux Publisher
Collection : -
Parution : février 2008
Pages : 299
EAN-13 : 9780738725826

Freak. That's what her classmates call seventeen-year-old Donna Underwood. When she was seven, a horrific fey attack killed her father and drove her mother mad. Donna's own nearly fatal injuries from the assault were fixed by magic—the iron tattoos branding her hands and arms. The child of alchemists, Donna feels cursed by the magical heritage that destroyed her parents and any chance she had for a normal life. The only thing that keeps her sane and grounded is her relationship with her best friend, Navin Sharma.

When the darkest outcasts of Faerie—the vicious wood elves—abduct Navin, Donna finally has to accept her role in the centuries old war between the humans and the fey. Assisted by Xan, a gorgeous half-fey dropout with secrets of his own, Donna races to save her friend—even if it means betraying everything her parents and the alchemist community fought to the death to protect.

Mon avis

Margaud se met à la romance, puis à la lecture VO, je vous le dit, va y avoir de la neige en été. J’ai un gros point faible, j’adore avoir les livres avec des belles couvertures. Pour certains ça m’est complètement égal, mais en général dans la Young Adult les éditeurs VO savent y faire et choisissent toujours des couvertures sublimes. Forcément je craque.
The Iron Witch avait été mon seul achat livresque de mon séjour à Dublin. En solde et en très bon état, j’avais craqué pour sa belle couverture.

Donna le monstre de l’école n’est pas une jeune fille comme les autres. Ses tatouages étranges sur les bras proviennent d’un jour sombre, ou elle a perdu beaucoup. Mais quand son seul ami Navin est en danger et que le beau Xan lui fait les yeux doux, celle qui se croyait si seule comprend qu’elle doit faire un choix.

Karen Mahoney exploite un filon qui me plait, entre Faerie et Elfs des bois, on découvre un univers obscur et fantastique ou une guerre sans merci oppose les alchimistes humains contre les créatures.  L’auteur possède une bonne trame, et un bon style, facile à comprendre pour quelqu’un qui ne parle et ne lit pas couramment anglais. J’ai pu le lire avec beaucoup d’aisance sans même avoir besoin d’un dictionnaire.

Donna est au départ très distante, même avec le lecteur. Je me retrouvais touchée par son histoire et le fait qu’elle ne soit pas acceptée par les autres à cause de sa différence, mais il n’y avait pas ce point de proximité que j’aurais voulu ressentir. Au fil des pages on la découvre et on commence vraiment à l’apprécier quand elle va oser aller à un rendez-vous avec Xan. J’ai trouvé parfois dommage que Donna ne soit pas plus sur d’elle. Elle a vécu des choses atroces, et je suis tout à fait d’accord qu’après des événements de cette taille elle préfère se cacher. Mais il me manquait un peu de cette rage que l’on peut attribuer à des personnages blessés et fragiles. Elle aurait mérité d’être plus combative, garder un secret espoir de se révolter face au monde qui la rejette, au lieu de lui tendre la main. Ce déclic arrive un peu trop tard.
Xan c’est le beau gosse ténébreux et mystérieux par excellence. Dès son apparition je le soupçonnais de quelque chose, mais je ne visais pas juste. Et j’ai beaucoup aimé les révélations à son sujet, il ajoute du piment à la petite vie tranquille de Donna. Il a une belle histoire, et j’ai très envie de lire la nouvelle qui lui ai consacré The Lost Boy.
Je m’attendais à voir plus Navin, le meilleur et seul ami de Donna. Il n’est pas beaucoup présent, c’est bien dommage. Mais j’espère qu’à travers les autres tomes, on le verra un peu plus. C’est un personnage important selon moi, et j’étais déçue de ne pas le voir plus. Il est typiquement le genre de personne auquel je m’attache facilement, le type sympa, ami avec tout le monde, que toute l’école aime bien sans forcément vraiment le connaître.

L’histoire en soit ne sort pas de l’ordinaire. On apprend beaucoup de choses en même temps que notre protagoniste, qui est obligée de faire un choix crucial. Du jour au lendemain elle a le poids du monde sur les épaules, ce que j’ai trouvé drôle c’est qu’elle le dit elle-même. En une semaine sa vie bascule complètement, alors qu’elle menait une vie de « freak » toute tranquille.

On peut certainement reprocher à l’auteur de ne pas aller assez profondément dans son univers féerique, celui de l’autre côté du portail. Il n’est que très brièvement abordé, et j’aurais aimé que Donna et Xan y passe plus de temps, que l’action se déroule en grande partie la bas. Il manque peut être aussi des détails qui aurait pu étoffer un peu le récit sans le rendre longuet. Mais c’est une bonne mise en bouche, un premier tome qui présente les personnages et permet aux lecteurs de se familiariser avec eux. Du coup j’en attends beaucoup du tome deux.

samedi 20 juillet 2013

La ronde des saisons, tome 1 : Secret d'une nuit d'été

Auteur :  Lisa Kleypas
Editeur : J'ai Lu
Collection : J'ai Lu pour elle. Aventure et Passion
Parution : 2 janvier 2013
Pages : 378
EAN-13 : 9782290059708

Comme ses amies Evangeline, Lillian et Daisy, Annabelle Peyton est à la recherche d'un mari. Or la tâche s'annonce délicate : Evangeline est affligée d'un bégaiement, les soeurs Bowman, américaines, peinent à s'intégrer dans la société londonienne, quant à Annabelle, elle n'a aucune dot. Pourtant, il lui faut dénicher un riche époux. Ce malotru de Simon Hunt peut toujours attendre. Dire qu'il a osé lui prédire qu'elle serait bientôt sa maîtresse ! Même si ce fils de boucher s'est enrichi dans l'industrie, il n'est pas un parti envisageable. Et tant pis pour le baiser qu'il lui a volé jadis...


Mon avis

Il y a quelques semaines, à peine, je tombais sur les magnifiques couvertures de la saga de Lisa Kleypas, La ronde des saisons, chez J’ai lu pour elle. Le hic. Je suis très peu romance, et pourtant j’ai toujours voulu tomber sur une série qui me plairait dans ce genre là. Et quand le destin s’en mêle, ben moi je l’écoute, des fois, enfin surtout pour les livres. Le lendemain de ma découverte de couverture, Jess exhibe sa lecture en cours, et là je reconnais les deux silhouettes  dans un champ du premier tome de La ronde des saisons. Ok, c’est un signe. Alors j’écoute ce signe, et je commande le premier tome.

Et Margaud qui lit de la romance ça donne quoi alors ? Ca a réveillé mon côté fleur bleu que j’avais un peu rangé depuis ma petite déception avec Twilight. Avant tout je crois que c’est grâce au style de Lisa Kleypas que j’ai aimé du début à la fin. Elle manie sa plume avec beaucoup de justesse et ça m’a permit, moi en tant que novice dans le genre, de vraiment apprécier cette lecture. On retrouve un beau travail de recherche sur les coutumes et les modes de vie de cette époque. Important, car ça évite d’avoir des anachronismes et d’être dégouté.
L’auteur a su également dosé comme il se doit la romance, ça ne dégouline pas à travers les pages, c’est le juste milieu qui m’aura évité d’être lassée.

Pour en venir aux personnages de ce premier tome, je les ai trouvé bien présentées. On découvre nos quatre protagonistes, bien que ce livre soit centré sur l’histoire d’Annabelle, mais au moins les trois autres ne sont pas délaissées on les découvre juste assez pour avoir envie de les retrouver dans les tomes suivants. Personnellement j’ai eu un peu de peine avec Annabelle au départ, il n’y a pas eu cette proximité que je recherche avec les personnages d’un roman. Si ça ne colle pas avec le personnage principal, je le sens mal. Mais j’ai bien fait de me faire violence. Car il y a Simon Hunt. A chacune de ses apparitions je me transformais en vraie minette. Il est arrogant, fait partie de ces nouveaux riches qui on construit leur fortune sans être aristocrates, bref tout ce que déteste Annabelle, forcément. Mais Simon m’a tout de suite plu, malgré son apparence hautaine, j’ai immédiatement vu claire dans son jeu. Cette façade il est obligé de la garder pour ne pas flancher aux yeux de tous. Il m’a touché, car j’aime ces personnages qui se cachent, pour se protéger.

On s’en doute, l’intrigue ne repose pas sur le « avec qui va-t-elle finir » mais par quel chemin ils vont devoir passer pour se découvrir. Et ces parties m’ont beaucoup plu. Je pense notamment à la fameuse scène derrière le rideau qui m’a fait perdre tous mes moyens. On découvre vraiment l’évolution des deux personnages, la manière dont ils changent petit à petit vis-à-vis de l’autre.
Et en parallèle il y a l’amitié des quatre jeunes femmes qui grandit. Entre Annabelle et les sœurs Lilian et Daisy Bowman c’est la découverte, elles sont riches mais se comportent comme les vraies américaines qu’elles sont, et ont tout à découvrir du savoir vivre des anglaises. En échange de quelques robes et chapeaux, Annabelle se promet de leur apprendre tout ce qu’elle sait.
Celle que je me réjouis vraiment de connaître plus c’est le personnage d’Evangeline, elle est celle qui m’a le plus touchée, elle est très timide et bégaye facilement, je me suis immédiatement sentie proche d’elle. Elle n’est pas très présente dans ce tome, mais c’est normal. A savoir que le deuxième volume de la saga est centré sur Lilian, Lisa Kleypas passe déjà progressivement à ce personnage dans ce premier tome, pour pouvoir lancer le second comme il faut, tout en ayant déjà beaucoup de bases sur elle.

L’ambiance est incroyable ! On est vraiment dans un univers que j’aime, entre belles robes et bal, mais également langues de vipères de la haute qui sont prêt à tout, mais avec le sourire, pour ruiner des réputations. J’ai beaucoup aimé que la grande partie du roman se déroule à Stony Cross Park. On retrouve tout le monde au même endroit, ce qui est propice pour le plan de nos quatre laissées pour comptes. Je m’y retrouvais vraiment avec facilité.

Pour finir c’est une vraie découverte. J’espère retomber encore quelques fois sur des romances de cette qualité, car ça m’a permit de me réconcilier avec le genre. Des fois des petites lectures sympas et légères ça fait vraiment du bien. Pour cette série en particulier j’ai envie de jouer le jeu des saisons, et donc de poursuivre avec l’histoire de Lilian d’ici fin septembre, j’essaierais de ne pas craquer avant.
A lire pour la plume de Lisa Kleypas, les personnages et l’ambiance. Un joli mélange qui propose un roman magique.

mercredi 17 juillet 2013

La semaine de Margaud N°1



Bienvenue dans ma nouvelle formule de vidéo hebdomadaire. Largement inspiré du bulletin de Jess Livraddict, je regroupe maintenant deux rendez-vous en un. On y trouvera donc le C'est lundi que lisez-vous et la In my Mailbox. Bien sur il n'y aura pas de nouveau livre dans la PAL chaque semaine, logique. Mais du coup ça me permets de vous faire un récap de la semaine passée dans son intégralité, avec des petits bonus insignifiants qui avant n'avait rien à faire dans un C'est lundi que lisez-vous, mais qui maintenant y trouveront leur place, oui parce que vous avez surement remarqué que j'aime parler, et j'aime surtout parler de tout et de rien en plus de mes lectures. Bref, assez de blabla, place à la vidéo. The first one, celle que vous avez le droit de descendre en flèche si ça ne vous plait pas, vu que c'est du tout beau tout neuf.


Lecture passé : 
Miss Peregrine et les enfants Particuliers de Ransom Riggs - Bayard

Lecture actuelle : 
La ronde des saisons, tome 1 : Le secret d'une nuit d'été de Lisa Kleypas - J'ai Lu
Piégée d'Heather Dixon - Panini Books

Et pour la suite ? : 
The Iron Witch de Karen Mahoney - Corgi



mardi 9 juillet 2013

Team blogueuse à chat

Découvert sur les blogs de mes copines Livrement et Serega, et par leur biais le concept de Cécile Anna, je craque également. Je l'avoue je suis une blogueuse à chat. Et pourtant c'était pas gagné.

Myra a débarquée dans ma vie avec la Moitié. Ca allait de paire on va dire. Pas immédiatement enchantée, je reste sur ma position : j'aime les chiens. J'ai toujours eu un chien, et je reveux un chien plus tard. Le soucis dans mon appart' ? La place, on s'en doute. Bien que la petite boule de poil de Berger Allemand croisé avec on ne sait quoi, tenait à l'époque dans notre 3.5 pièces, mais en effet au moment du déménagement en campagne, elle était la première heureuse. Bon mais je vis tout de même dans un 2.5 pièces. Comme la licorne n'est toujours pas un animal domestique, j'ai du changer d'avis. 

Et finalement la petite Myra, âgée de 8 mois quand elle est arrivée avec son maître à la maison a apporté beaucoup avec elle. Des poils surtout. Mais je lui pardonne, car elle a été fait pour nous. Elle est folle, elle louche et elle a la queue cassée, comme ça c'est pas très glam' mais elle est extra. Tellement extra, que dès le mois d'août elle aura un petit frère, Chess (du chat du Cheshire d'Alice au pays des merveilles). 



Miss Peregrine et les enfants particuliers

Auteur : Ransom Riggs
Editeur :  Bayard
Collection : -
Parution : 31 mai 2012
Pages : 438
EAN-13 : 9782747037914

Une île mystérieuse
Un orphelinat en ruines
Une étrange collection de photos

Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand-père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants « particuliers ». Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des « Monstres ».

Un soir, Jacob trouve son grand-père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand-père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existe. Mais étaient-ils dangereux ? Pourquoi vivaient-ils ainsi reclus, cachés de tous ? Et s'ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraîsse...

Une histoire merveilleusement étrange, émouvante et palpitante.
Un roman fantastique qui fait réfléchir sur le nazisme, la persécution des juifs, renfermement et l'immortalité.


Mon avis

La couverture est étrange, fait même frissonner, et contre toute attente j’ai craqué. Pourtant moi et les histoires qui font peur, pas trop mon délire. Mais ici, il ne faut surtout pas se fier à la couverture, qui certes est dérangeante mais reste très mystérieuse et incite le lecteur à pénétrer dans l’univers des enfants particuliers.

Il est illustré, et pour la bonne cause ne vous en faites pas. Car si le livre en termes de genre et de style est passionnant on possède également un magnifique objet. Premier réflexe, en tout cas le miens, était de parcourir les photos, elles ne révèlent rien sur l’intrigue si on ne connait pas l’histoire, on peut les feuilleter juste pour le plaisir.
Ransom Riggs est un auteur à suivre. Il a une plume fabuleuse et aura su me convaincre que la deuxième guerre mondiale est une période inépuisable. J’avais déjà parlé durant mon avis du Garçons en pyjama rayé que la seconde guerre était un sujet qui avait bercé mon adolescence grâce à ma mère qui est une passionnée et qui possède une collection importante de livres la dessus. Forcément au bout d’un moment ça lasse, donc je fuyais un peu les romans se déroulant à cette période. Mais je reprends gentiment goûts aux livres qui l’abordent, et ici cela reste une image de fond.
Le récit est très fluide et agréable à lire, de plus vu que l’on retrouve des photos les pages se tournent très vite, et ces photos apportent un gros plus à l’histoire, elles la concrétisent en quelque sorte, on a vraiment envie d’y croire vu que c’est sous nos yeux.

Au niveau de l’intrigue je me suis totalement fait avoir, dans le bons sens, car je n’avais pas imaginé ça. Je pensais être en 1940 avec ces enfants particuliers, - j'avoue je n'ai que légèrement survolée la 4ème de couverture - alors que l’on va rencontrer Jacob qui est le petit fils d’un de ces enfants particuliers. Après un événement important le jeune garçon va se rendre sur l’île ou son grand-père a passé tant d’années en compagnie de ces enfants. L’histoire se met très vite en place et nous permet d’avancer d’autant plus rapidement dans le récit, c’est agréable car on n’a pas besoin d’une centaine de pages (le livre en compte plus de 400) pour être au cœur de l’action.
Les personnages sont fascinants. Jacob m’a tout de suite touchée, pour sa sensibilité et l’amour qu’il porte à son grand-père. Et d’un autre côté on le découvre en tant que jeune homme très courageux finalement, car même s’il ne se croit pas capable d’aller seul dans cette maison abandonnée, il le fait, et pour moi ça c’était du courage, car je n’y aurais pas mit un orteil. Froussarde un jour, froussarde toujours. Puis la découverte des enfants particuliers et de Miss Peregrine se fait petit à petit, on les découvre aux fils des pages, et la vieille dame répond aux questions que l’on se pose depuis le début du livre. Progressivement on comprend chaque petits détails, et tout amené très juste et ne détonne pas avec le reste de l’histoire.

C’est un univers qui propose quelque chose d’un peu nouveau. Un mélange d’historique et de fantastique que l’auteur arrive parfaitement à gérer. L’atmosphère est lourde et fait sursauter plus d’une fois. Quand l’île est plongée dans un brouillard constant, qu’il n’y a qu’un seul téléphone pour tous les habitants et que les trois quart des gens qui y habitent sont des ivrognes, personnellement je n’y passe pas la nuit. Ce bout de caillou a tout pour être inquiétant et mettre son lecteur mal à l’aise. Mais c’est le but, et cela rend très bien. On frissonne de plaisir.

Un coup de cœur, et ça faisait longtemps. Comme ça fait du bien d’à nouveau trembler pour un bouquin, celui que l’on lit partout, tout le temps, même en marchand. Ransom Riggs a selon moi réunit tous les bons ingrédients d’un livre qui mérite d’être lu.  


dimanche 7 juillet 2013

Cruelles

Auteur : Cat Clarke
Editeur : Robiert Laffont
Collection :  R
Parution : 6 juin 2013
Pages : 432
EAN-13 : 9782221134092

Alice King, 16 ans, part avec sa classe pour un séjour en Écosse. Elle ne s'attendait pas à des vacances de rêve, mais jamais elle n'aurait pu imaginer la tournure cauchemardesque que vont prendre les événements.

La jeune fille et sa meilleure amie Cass se retrouvent à devoir partager un chalet avec Polly, l'asociale de service, Rae, la gothique bipolaire, et Tara, la reine des pestes. Populaire, belle et cruelle, cette dernière prend un malin plaisir à humilier les autres à longueur de journée.

Mais Cass compte bien profiter de cette semaine au vert pour donner à Tara une leçon qu'elle n'est pas prête d'oublier. Avec l'aide de ses camarades de chambrée.

Le vent a tourné pour la reine du lycée. L'heure de la revanche a sonné...


Mon avis

Les avis ont beaucoup fait parler de ce livre, du coup la tentation était à son comble. Après un emprunt au magasin, me voilà plongée dans Cruelles... 

Enfin un tome unique, un livre sans suite. De plus en plus de séries en tout genre, et on se retrouve à en suivre trop à la fois. Même si c'est plaisant, un one shot c'est pas plus mal des fois. Cat Clarke ne me tentait pas du tout avec son précédent livre publié chez Robert Laffont dans leur super collection R, Confusion. L'auteur est abonnée aux titres d'un seul mot, Cruelles n'échappe pas à la règle, et pour le prochain ce sera pareil vu que son roman prévu pour octobre 2013 chez nous s’appellera Revanche

Je suis très déçue de la traduction de la part de Robert Laffont. En effet on retrouve de belles petites coquilles tout au long de notre lecture, comme des petites incohérence quand Rae se transforme en Polly le temps d'une phrase et j'en passe. C'est vraiment dommage. Les coquilles peuvent passer, sauf quand le livre en est truffé, on se demande que fait l'éditeur durant la relecture. De plus que cette collection est une collection ado, young adult, pour des jeunes, et que si en plus on leur propose des textes avec des fautes d'orthographe, je trouve ça très moyen et ça fait une mauvaise pub pour la maison. 

A part ça, le style de Cat Clarke est très sympa. Bien que j'en attendais un peu plus. Mais ça c'est autre chose que le style. Ses personnages sont bien dépeints, bien décrits mais pour certains j'en voulais plus, comme le père d'Alice, ou Rae. Des personnages très présents mais avec une histoire au second plan, leur accorder un peu plus d'attention aurait permit à l'histoire de respiré un peu plus. Pourtant aucun doute, l'histoire principale est bien menée. On entre dès les premières pages dans le vif du sujet, pour ne jamais en sortir. 
La farce dont Tara était la cible est finalement beaucoup trop courte, beaucoup trop prévisible. C'est ce qui se passe après qui est très intéressant au final, mais c'est vrai que quelque chose de plus innovant aurait été le bienvenue. 

Un secret trop lourd à garder. Et quel secret! On se doute bien, une fois le livre entre les mains, l’ampleur qu'à ce secret, mais rien n'y fait on arrive pas s'imaginer de vivre avec ce secret. Le principal attrait est de voir comment chacune d'entre elles vivent cette situation différemment. Je me suis personnellement beaucoup attachée aux personnages de Rae, Alice et Danni, tandis que Casse et Polly me sont très vite devenue insupportables. Je trouvais les trois filles très touchantes et réalistes dans leurs réactions. On arrive à se projeter en elles. 

Un bon roman, qui malheureusement perd un peu de son charme à cause des fautes.

La Belle et la Bête

Auteur : Gabrielle-Suzanne de Villeneuve
Editeur : Gallimard
Collection : Folio 2euro. Femmes de lettres
Parution : 30 avril 2010
Pages : 134
EAN-13 : 9782070349593

« Le monstre se fit entendre. Un bruit effroyable, causé par le poids énorme de son corps, par le cliquetis terrible de ses écailles et par des hurlements affreux, annonça son arrivée. En voyant approcher la Bête, qu'elle ne put envisager sans frémir en elle-même, la Belle avança d'un pas ferme, et d'un air modeste salua fort respectueusement la Bête. Cette démarche plut au monstre et, se retournant vers la Belle, il lui dit : " Bonsoir, la Belle. " »


Mon avis

Pour avoir lu et relu l'histoire de La Belle et la Bête, qui est certainement mon compte préféré, je commence à le connaître par coeur. Le Disney forcément, une réécriture de Robin McKinley qui avait été un gros coup de coeur et bien sur la version de Madame Leprince de Beaumont. Bref je le connais sur le bout des doigt. Mais je ne me lasse pas de le redécouvrir sous des styles différents.  

Cette version n'est certes pas ma préférée, mais elle était dans ma Wish depuis tellement longtemps, rien que pour la couverture que je trouve sublime elle en vaut la peine. Pourtant le style est peut être trop poussé et les détails trop généreux, ce qui nous distrait un peu de l'histoire de base. 
De plus la deuxième partie est beaucoup trop fantaisiste, bien que je n'ai rien contre, je trouvais le tout un peu trop tiré par les cheveux pour le coup. 

Le personnage de la Belle reste le même, une fille qui reste simple, ne craint pas le sacrifice et saura voir le véritable visage de la Bête. Ce personnage là était selon moi trop effacé durant son apparence bestiale dans l'histoire. Et c'est bien dommage. 

En bref, à nouveau je suis ravie de relire cette histoire, car elle me touche toujours autant. Mais la version de Robin McKinley reste ma favorite.


Rêve d'amour

Auteur : Laurence Tardieu
Editeur : Le livre de poche
Collection : Le livre de poche
Parution : 14 janvier 2009
Pages : 156
EAN-13 : 9782253126133

Nous sommes le 21 juillet 2006. Il est vingt heures. Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans. Gérard Oury est mort hier.

Tout cela est certain. Vérifiable. Le réel. Je marche vers un homme que je ne connais pas. Ça encore, le réel. Cet homme a aimé ma mère. Ma mère a aimé cet homme. Je n'en suis déjà plus sûre. Cet homme va me parler de ma mère. Je ne sais pas. Je vais retrouver quelque chose de ma mère. Je ne sais pas. Les choses les plus importantes sont-elles celles que l'on sait, ou celles que l'on cherche ? Je m'appelle Alice Grangé. J'ai trente ans. Je cherche ma mère.


Mon avis

Ce titre était un livre offert à l’achat de deux livres de poche, comme les gratuits nous restent en général sur les bras, j’avais demandé pour le prendre. Rien qu’à voir la couverture vous, vous doutez bien qu’il me faisait envie. 

L’écriture est magnifique. On a l’impression de glisser comme dans un ruisseau peu profond qui nous emmènerait vers une destination inconnue mais que l’on sait d’avance qu’elle sera belle. C’est un peu du chinois ce que je vous baragouine là, mais c’est comme ça que je l’ai ressentie durant mes deux jours en la compagnie d’Alice. Le sujet traité est quant à lui très dur, surtout pour quelqu’un qui a toujours connu sa mère et qui a toujours eu beaucoup de complicité avec elle. La perte d’une mère est atroce, même dans le cas ou on l’a peu connu. 

Alice est une trentenaire un peu perdue dans ce monde ou elle n’a plus ni mère, ni père. Mais avant de mourir ce dernier lui donne le nom du dernier homme que sa mère a aimé. Commence alors une recherche, dans la douleur et l’incertitude pour Alice. On la découvre sous son côté enfantin, gamine seule qui a du grandir avec son père dans un silence parfois lourd comme apaisant. Elle porte des robes bleues car ça lui rappel sa mère, elle veut écrire des livres pour enfant alors qu’elle n’en a pas. J’ai eu l’impression durant ma lecture qu’elle avait toujours le cul entre deux chaises, pour dire vulgairement. Elle hésite beaucoup entre aller voir cet homme, cet inconnu, ou alors laisser couler tout ceci et se remettre à vivre pour elle. Tout au long du livre, qui n’est pourtant pas gros, j’ai eu l’impression qu’elle était en dehors du cadre de l’humanité, comme si elle flottait dans une autre dimension, pas totalement absente mais pas totalement présente non plus. Certaines banalités lui passent à travers sans la toucher. J’ai aimé ce personnage. Bien que j’en sois très éloigné elle a su me parler. Comment peut-on vivre aisément l’absence d’une mère ? Pour certains ce n’est pas un schéma inconnu, mais pour moi cela serait totalement impossible. 

C’est aussi une belle remise en question que nous offre le personnage d’Alice mine de rien. Je pense aux fois ou la vie commune avec mes parents n’étaient pas tous les jours évidents, et finalement la chance d’avoir une famille pour veiller sur vous, vaut beaucoup plus. 

Une très belle lecture. Car oui finalement Alice ne rêve que d’amour, un amour maternel qu’elle n’a que très peu connu, celui qui lui a été enlevé trop vite. Un amour que nous méritons tous.

mardi 2 juillet 2013

Graceling, tome 1 : le don de Katsa

Auteur : Kristin Cashore
Editeur : Le livre de poche
Collection :Le livre de poche
Parution : 11 mai 2011
Pages : 414
EAN : 9782253157632

Dans les Sept Royaumes, on les appelle les Graceling – des êtres rares, dotés de pouvoirs incroyables. Katsa, elle, peut tuer un homme à mains nues et son oncle, le roi des Middluns, l’oblige à assassiner pour son compte. La rencontre de la tueuse avec le prince Po, un autre Graceling, va changer le cours de son existence… Née en Pennsylvanie il y a un peu plus de trente ans, Kristin Cashore se place d’emblée, avec ce roman traduit dans plus de vingt-cinq langues et récompensé par de nombreux prix, parmi les meilleures plumes de la fantasy anglo-saxonne.Ce volume propose un texte inédit de Kristin Cashore.



Mon avis

Je ne sais plus comment ce livre était arrivé dans ma wish, mais il y était depuis longtemps, et il a également fait pas mal de temps dans ma PAL.

Kristin Cashore nous propose un univers ou les personnes ayant des yeux vairons possèdent un don particulier. Le concept est innovant et permet de broder beaucoup autour des personnages du roman. Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé, car le style est assez plaisant, pas trop de blabla pour ne rien dire, ni trop de détails ennuyants qui se veulent intéressants, mais il me manquait quelque chose pour que le roman devienne vraiment palpitant.

Katsa est pourtant un personnage comme je les aime. Son don de Graceling lui prodigue une force surhumaine. Elle est donc la personne la plus forte du royaume de son oncle et ça le tonton il l’a bien comprit. Depuis une fatale erreur de la jeune fille il l’a tient en sa possession et n’hésite pas à lui faire faire tout le sale boulot. Mais Katsa ne reste pas longtemps de cet avis, et c’est à ce moment là qu’elle entre réellement dans mon estime. Kristin Cashore offre à son personnage une vraie personnalité de guerrière. Un peu trop bourrine à certains moments, elle n’est par contre pas du genre à ne pas réfléchir avant d’agir. Très vite nous allons également rencontrer un autre personnage Graceling, le prince Po. Plus posé que Katsa il arrivera, en général, à calmer la jeune femme dans ses accès de colère. La complicité entre les deux personnages grandi très vite, un peu trop peut être, mais reste très charmante. Forcément, alors que Katsa ne veut même pas penser au mariage elle craquera pour le prince sans le vouloir. Mais la fin, qui aurait pu être toute tracée comme je l’avais imaginé dans ma tête, nous offre un rebondissement auquel on ne pouvait pas s’attendre, ce qui offre probablement quelques places dans le classement de ce livre.
Il reste encore un personnage important qu’on n’a pas beaucoup la possibilité de découvrir, mais heureusement elle a un tome qui lui est consacré, c’est la jeune princesse Bitterblue qui va faire la connaissance des deux Graceling à un moment peu agréable. Princesse, elle ne reste pourtant pas une demoiselle en détresse très longtemps. Très vite elle veut apprendre à se battre, et porte Katsa au rang d’icône plus d’une fois.

Finalement le tout aurait pu être réellement génial, mais le problème est peut être que l’on survole un peu trop les moments les plus intéressants et les plus passionnants du roman. Certains problèmes sont bien vite résolus et n’ont pas l’air de déranger plus que cela les protagonistes du roman. On peut avoir envie d’en savoir plus, j’ai trouvé pour ma part que tout était trop simple.
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